La porte Narbonnaise
Le site de Carcassonne a joué à travers les siècles un rôle déterminant dans l'histoire du Languedoc. Oppidum de l'Age du Fer transformé au Ier siècle avant notre ère en ville romaine, la cité devint au XIe siècle la possession de la puissante vicomté Trencavel qui domine le Bas-Languedoc. Au terme de la croisade contre les Albigeois, la cité, dotée de fortifications nouvelles, devient l'une des places fortes emblématiques du pouvoir royal sur la frontière qui sépare la France et l'Aragon.
Avec le traité des Pyrénées en 1659 qui rattache le Roussillon aux possessions françaises, la cité perd cependant son rôle stratégique, laissant à l'abandon ses ouvrages défensifs. Au XIXe siècle, grâce à l'action des Carcassonnais et du service des Monuments historiques qui confia sa restauration à Eugène Viollet-le-Duc, l'ancienne forteresse a recouvré sa physionomie passée.
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Les ruelles
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Les remparts du château intérieur |
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La Basilique Saint-Nazaire, XIe - XXe siècles
son antre
ses vitraux
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une de ses gargouilles
Derrière les arbres, le théatre, Jean Deschamps
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Le tour des remparts
Vue de la ville basse
L'enceinte romaine vue du front nord.
De gauche à droite, les tours de la Marquière, de Samson et du Moulin d'Avar.
LA VILLE ROMAINE CARCASO:
la fin du IIe siècle av. J.-C., l'agglomération désignée alors sous le nom de Carcaso est intégrée à la colonie de la Narbonnaise dont la fondation, en 118, constitue le premier jalon de la conquête romaine sur le sud de la Gaule. Ce petit centre administratif et commercial placé sur la voie d'Aquitaine devint dans le dernier quart du Ier siècle avant notre ère le chef lieu de la colonie Julia Carcaso dont l'emprise occupe la partie occidentale du bassin audois. Les recherches archéologiques ont permis de préciser la morphologie de ce centre urbain dont la superficie est étendue au pourtour de la butte grâce à l'aménagement de puissants remblais, et au delà vers le nord, le long de la route menant à Narbonne. Les vestiges de murs en blocs de grès, de parois recouvertes d'enduits et de sols ornés de mosaïques aux décors géométriques situent l'emprise de bâtiments antiques dont les orientations pourraient suggérer une trame urbaine orthogonale, propre à l'urbanisme romain.
En revanche, aucun édifice public n'a pu être découvert à ce jour. Devant l'insécurité des invasions de la deuxième moitié du IIIe siècle, la ville est resserrée sur sa butte que l'on dote sur plus de 1200 m d'un puissant mur d'enceinte armé de tours semi-circulaires et de poternes.
L' entrée de la cité
Les remparts